MEMOIRES DU MATRICULE 53177
Prisonnier de guerre au Stalag 2D à Stargard (Poméranie)
1940 - 1945

                                          

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La Libération approche
1945
Les russes approchent
1945
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1945
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1945
Sur la route
1945
La déroute
1945
Les russes arrivent
1945
Libre mais loin
1945
Les américains
1945
Le train de la liberté
19 Ko
Trajet retour
Carte 48 Ko
Les tarots
Monnaie de camp
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1943 - TRAVAILLER PLUS

Au cours de l’été de cette année 1943 l’autorité « supérieure » ordonna la suppression de tous repos hebdomadaire, en particulier dans la culture. Tous les étrangers devaient être astreints au travail les sept jours de la semaine. En principe, il ne nous était donc plus possible de se rencontrer avec les camarades des « Kommandos » voisins. Mais personnellement, je n’eu pas à souffrir de cette mesure.

 

Mon patron était en effet un protestant très pratiquant (c’est lui qui recevait chaque dimanche le pasteur à  Jacobhagen, hébergeait son cheval pendant le service, et c’est encore à lui que le pasteur confiait la garde des objets sacrés enlevés à la fin de chaque office.

Aussi, mon patron, après m’avoir mis au courant de cette mesure ajouta-t-il aussitôt que, chez lui, il n’était pas question de travailler le dimanche, mais qu’il désirait que personne ne puisse lui en faire la remarque. Il me pria donc d’éviter de me promener dans le voisinage les dimanches après-midi. Ce que je lui promis de faire, bien sûr … Mais en réalité je ne changeais rien à mes habitudes, car Konstantinopel était entouré de vastes forêts dans lesquelles je disparaissais pour ne réapparaître qu’en vue des baraques de prisonniers des villages voisins. Un inconvénient cependant, je ne pouvais bien entendu rencontrer que des gens malades que le toubib avait dispensés de travail.

 

L’année 1943 s’acheva donc avec un moral assez bas, au cours d’un hiver des plus rudes que j’ai passé en Poméranie (température minimale moins vingt-huit, voire moins trente certaines nuits). Cette rigueur hivernale nous réchauffait cependant le cœur, car « certains », sur le front russe, étaient à cet égard encore mieux servis que nous !

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